Refaire le monde

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Les guêpes rouges-théâtre, depuis 2017, imaginent des dispositifs qui mettent la jeunesse au centre : expérience collective sur l’avenir pour les 8-12 ans (On inventera le titre demain), expérience collective sur la démocratie pour les 12-16 ans (JOUE TA PNYX!), agora de poche pour 30 participant·es à partir de 15 ans (Les cartographies de l’avenir).

Il s’agit d’un projet global, qui est l’incarnation d’une pensée : politiser l’enfance. Non pas inciter les jeunes à voter, encore moins orienter leur vote, mais apprendre, nous adultes, à considérer chaque enfant, chaque jeune, comme un sujet politique, et l’accompagner comme tel. Apprendre, nous adultes, à considérer la jeunesse autrement qu’au travers des deux grandes images d’Épinal qui l’enferment : son innocence et sa dangerosité à canaliser.

Notre outil : le théâtre, son plateau, sa capacité de convocation, de saisissement et de sublimation, son hospitalité d’expériences atypiques, ses fictions libératrices et empouvoirantes.

Depuis 2017, nous travaillons très régulièrement avec des élèves en écoles primaires, avec des collégiens et avec des lycéens. Les questions d’avenir, de démocratie, de colère, de partage sensible, de co-construction de règles de liberté, d’organisation collective, de confiance, et de la parole sont au cœur de ces échanges. Au fil de nos activités, nous constatons que l’école (dans son acception large) est dans une urgence partagée aussi bien par les enseignants que par les élèves : celle d’être repensée.

C’est une vaste tâche. Qui dépasse le théâtre. Mais le théâtre est toujours dépassé par le monde. Il peut aussi cependant être un carrefour actif (et responsable). Peut-être même un allié de réinvention, de dépassement des impasses, d’énergie collective convoquée.

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Le début d’une série

REFAIRE LE MONDE (1. commencer par l’école) est un exercice de réinvention collective et responsable de ce que nous nommons “école”. C’est l’acte 1 d’une série “REFAIRE LE MONDE” qui se déclinera autour d’autres sujets, dans le même dispositif scénique, avec la même équipe. L’amour, l’action politique, la joie, le temps libre, l’argent… seront au cœur des prochains épisodes, construits dans une adresse co-générationnelle.

Pour chaque épisode, ce qui sera une grande tente accueille 40 participants, 100 autres peuvent s’installer tout autour. On commence par monter la tente ensemble, et c’est déjà une exploration pratique de la thématique de l’épisode : peut-on faire joyeusement un exercice de montage collectif ?, peut-on mettre en jeu les cadrages amoureux en hissant les voiles de la tente ?, peut-on négocier le coût de notre énergie collective en montant le décor et en dépossédant ainsi avec les régisseurs du théâtre de leur travail ?….

La série est aussi une ruse pour affronter la crise économique du spectacle vivant, rationnaliser l’invention d’une scénographie et d’un dispositif de jeu, et inviter à penser la diffusion longue.

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Coproductions projet global
L’Estive – Scène Nationale de Foix et d’Ariège
Théâtre Jean Lurçat – Scène Nationale d’Aubusson

CREA Kinghersheim Festival Momix

La Comédie de Clermont – Scène Nationale

+ en cours

Une création de la compagnie Les guêpes rouges-théâtre
Conception et mise en scène
Rachel DUFOUR

Collaboration artistique et Jeu (2 comédiens en alternance)
Rachel DUFOUR | Marie-Anne DENIS | Amandine FLUET | Pierre-François POMMIER

Accompagnement dramaturgique
Florence PAZZOTTU

Création lumière
François BLONDEL

Scénographie
Yolande BARAKROK

Création textile
Dorothée VAN BIESEN