La compagnie
Créée en 2002
La compagnie Les guêpes rouges-théâtre est implantée à Clermont-Ferrand.
Elle articule son travail autour de créations et de résidences de territoire qui occupent une place importante dans son histoire et sa recherche. Les unes et les autres nourrissent un dialogue fructueux qui parfois donne naissance à des formats à cheval
entre le travail de territoire et la création.
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Le travail rassemble comédiens professionnels, chorégraphes et danseurs, grands témoins, philosophes, auteurs, scénographes, vidéastes, plasticiens et habitants dans un échange prolifique
autour de dispositifs de recherches et de représentations.
De cette tribu élargie, naissent des propositions protéiformes qui engagent spectateurs et acteurs dans un rapport à échelle variable pouvant aller du un pour un au format scénique.
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La parole performative est au centre du travail. La question des processus démocratiques à l’œuvre dans le processus de la représentation occupe nos réflexions et nos créations depuis 2018, avec une recherche sur les formes-mêmes de la représentation, ses codes, ses modalités. Des auteurs accompagnent le travail aussi bien pour le territoire que les créations.
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Nous cultivons de nouvelles relations entre le théâtre et d’autres disciplines ou champs d’exploration : le développement urbain, la quête démocratique, la redynamisation des espaces et des groupes d’habitants, les enquêtes de terrain, etc…
En lien avec le territoire
Après plusieurs résidences de territoire, la cie s’est installée depuis 2016 dans deux quartiers prioritaires Politique de la Ville à Clermont-Ferrand. Cette dernière résidence ouvre les enjeux du travail de
territoire en le connectant à des questions sociales, des questions de politique de la ville, d’urbanisme, et de sens. Elle interroge évidemment le sens d’une présence artistique au long cours en relation avec ces territoires, les possibles qui peuvent en émerger, la puissance qui peut s’y inventer.
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Le travail se décline autour d’outils de rencontre activés par les artistes, en mettant la puissance de la parole (d’une parole non captive et non réduite à ses assignations) au centre de notre présence sur le
territoire. Il donne souvent lieu à la création de formats étonnants qui ne sont pas une finalité mais un centre de relation avec le territoire.
Ces formats viennent souvent coloniser pertinemment les créations de la cie.
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Au-delà d’une simple implantation sur un territoire de travail, ces résidences sont au cœur de la réflexion et des enjeux artistiques de la compagnie. Elles en constituent l’une des spécificités fortes.
Un théâtre hors les murs
La compagnie développe donc aussi son travail hors les murs du théâtre afin d’ancrer son travail dans l’espace social au sens large.
Cette identité s’est forgée au fil des résidences de territoire, à la rencontre d’habitants-spectateurs avec lesquels il faut repenser les modalités spatiales et relationnelles de la représentation pour engager
une relation possible avec l’altérité que constitue la rencontre avec une œuvre : altérité d’esthétique, de propos, de langage, de durée.
Et comment faire en sorte que cette altérité ne soit pas minimisée par la tentative de faire relation mais bien affirmée comme une relation augmentée possible et un geste artistique fort. Quelle rencontre se produit entre les spectateurs et le spectacle? Quelle nuance se joue ici et quelles capacités (à la fois réflexives, d’engagement, et d’ouverture
poétique) le spectacle peut-il révéler ou accompagner ? Quelle est la place du théâtre (et de l’art en général) dans l’écriture de nos vie ?
Entre créations et formats d’exploration
Les créations, temps forts de la cie, ont lieu tous les deux à trois ans. Elles se nourrissent des formats d’exploration. Ces formats sont des créations modélisées pour les territoires de résidence. Élaborés en 3 à 4 semaines de travail, avec les collaborateurs réguliers de la cie et des artistes invités, ils sont l’occasion d’explorer de nouvelles collaborations et rencontres artistiques, de chercher de nouveaux langages théâtraux, de se déployer dans des propositions hors les murs en refusant l’abord patrimonial ou touristique. Ils ont comme vocation première la rencontre avec les publics-habitants du territoire de résidence autour de propositions artistiques fortes éloignant toute démarche d’animation. Ils permettent souvent de mener les premières explorations concrètes des créations à venir.




